mardi 16 janvier 2024

113.Conscientiser l'oligarque.

  Il me fait marcher pendant cinq bonnes minutes dans l'entrée et le couloir au sol marbré, interminable et fou, derrière les marches géantes sous lesquelles nous venons de passer sûrement sans réseau, et il sourit en se retournant devant mon étonnement grandissant difficilement masqué : 
  - C'est plus grand en dedans que vu de le dehors, Da ?
  J'acquiesce sans sourire, étonné que le lieu ressemble plus à un musée d’œuvres volées qu'un espace de vente pour salon de luxe. Je pensai qu'ils auraient eu moins de goût, poussant les curseurs sur les dorures et le kitsch, mais non. Les décorateurs d'intérieur ont mis le paquet.
  - Vous avez apporté vidéos avec ?
  - Oui, dis je en exhibant une petite clef USB orange, que j'avais acheté en grand contenant pour mon oncle Pierre qui pensait que les films super 8 de mon enfance faisaient plus de 110 GO alors qu'en fait ça se comptait en 15.
  - J'ai mis les dernières seulement.
  - Nous avons (sans la liaison) beaucoup viewers potentiels en marché noir, cela reviendra pas cher.
  Sourire abîmé.
  Quand je passe sous une tête d'orignal empaillé avec guirlande clignotante dans les bois, avant de tourner dans ce que j'entrevois comme un immense salon cossu, je me demande si ce n'est pas moi qui vais finir sur un mur.
  Je manque de crier de surprise quand je vois le centre de l'immense pièce composé d'un bureau géant avec beaucoup d'écrans allumés sur le monde. Et derrière tout ça, sur un fauteuil, un petit garçon, qui lorsqu'il m'aperçoit me fait un vague levé de menton que je décode comme un salut.
  Mon guide adulte armoire à glace en tenue de laquais (sans perruque) se tourne vers moi plus souriant du tout : 
  - Vous avez dix minutes, pour explique, ensuite, c'est retour hélicoptère et aéroport chez vous maison, compris ? Après plus jamais parler de ce que vous vire ici.
  Je hoche la tête, promis j'ai rien vire. Il sort. Je me tourne vers le gosse.
  Quel âge a-t-il ? Huit, neuf, douze ans ? Il fait petit et chétif, ses yeux me semblent durs pour son âge, il a des joues creusées. Ses doigts ne cessent de taper sur un clavier qui semble démesuré pour lui et qu'il ne regarde pas. Je me rends compte au bout d'un moment qu'il m'observe et tend la main. Je lui donne ma clef usb et sourit. Il branche l'outil et double-clique presque aussitôt sur la 117. Au bout d'une minute, au générique, il sourit à son tour. Et je retrouve la visage d'un enfant pour de vrai. Puis il double clique sur la 116.1, et puis la 115, la 89, et la 75. J'ai un peu honte, ça va trop vite. Je ne sais même pas s'il parle français.
  - Je peux télécharger vidéos sur un site très vu. Vous autorisez ?
  - Nous n'avons pas parlé du tarif, votre patron a été très évasif.
  - C'est moi patron. Et je vous demanderais comme tarif de faire avec moi selfie pour montrer je suis premier fan. Vous autorisez ?
  Ça m'étonnerait qu'on puisse lui refuser quoique ce soit, mais j'ai l'impression qu'il est sérieux dans sa requête. J'autorise donc. Il me demande alors de venir plus prêt en faisant le signe approche. 
  En rentrant dans son espace, je vois à ses pieds boites de pizzas vides et canettes de boissons gazeuses froissées. Il aperçoit ma surprise et lance : 
  - C'est pour touristes, petits oiseaux corrompus venant chercher conseils, ils croient je suis junkie de la mauvaise manger, alors que je déguste plein de choses préparées de loin bonnes qui me forcent la croissance. Je suis plus vieux que je montre, plus malin aussi.
  Il me tend la main et prend délicatement la mienne pour me rapprocher de lui, et me retournant vers son smartphone qu'il a déjà brandi, il clique. Cheeese.
  Presque en même temps je l'ai vu appuyer sur entrée et mes vidéos sont apparues sur une nouvelles page avec traduction de mes bafouillements exactement inexacte en chinois, anglais, espagnol sur des plateformes que je ne connais pas mais qui sont apparues simultanément sur les écrans devant nous. Il tapote encore quelques lignes et notre photo devient le bandeau de présentation de chaque page. Je vois aussi un autre écran plus loin de nous où défile un slide de nombreuses personnalités très connues en selfie avec mon hôte dans différents endroits de la planète.
  - Je remercie vous, vous pouvez revenir chez vous, maintenant, la vie va être plus connue pour vous. regardez statistiques.
  Les chiffres de visionnages sous mes vidéos sont des compteurs de flippers en plein tilt. Je ne comprends pas bien. Des milliers de commentaires en direct avec force smileys multiples clignotent et s'enchainent, je suis peut-être en effet en train de battre des records d'audience, à moins que ce ne soit une merveilleuse supercherie qui me fera bien rire quand j'aurais quitté l'autre côté du miroir de ce palais perdu dans le nord du monde.
  L'enfant est reparti dans sa bulle de lumière, déjà il a changé de chaine et de projet. Je m'écarte doucement de lui et je vois son visage bleu irradier dans la douceur du soir. Je refais le chemin inverse sans me retourner ni rencontrer âme qui vive. Je sors par le parc et atteins l'héliport construit dans un ancien bassin 18eme dont on a dû enlever les sculptures centrales à la kalachnikov.
  Pour rentrer chez moi, nous allons avoir quelques heures de vol, j'ai du temps pour repenser à cette entrevue et ce rendez-vous improbable qui m'a été conseillé par une amie de la télé qui connaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un, et je me rends compte presque une heure après le décollage que mon téléphone n'a pas cessé de vibrer  dans ma poche.
  Je mets un écouteur et, premier message. C'est Michel Drucker qui me félicite et me donne du nouveau Desproges en compliment (il ne connait pas Édouard Baer). Il me veut absolument dans la nouvelle version de son futur Champs-Élysées, je serais le clou de la soirée et le premier à venir sur son plateau, privilège, honneur, rencontre avec d'autres stars du web et gratin polissé. Le deuxième message c'est Laurent Ruquier qui me veut pour la première de sa nouvelle émission, On Ne Demande Qu'à En Parler. Le troisième message c'est mon père, il a retrouvé des petites clefs dans un tiroir et il ne sait pas ce que ça ouvre.

samedi 13 janvier 2024

112.Connu dans son rayon.

   Paresser mémoire, et penser à la fuite. Géantissime Martial, coupé du monde, beurré de rose tarama sur un canapé mou, avec la scansion en fonte en fond. Hune, Dheux ! Rameur, rameur et demi. Cachalot !
  Je me reprends à fauter, et pourtant j'y crois encore et encore. Comment partager le simple quand on sait que, autour, il n'y a que du bourlingué. La houle, les riffs, les crachins, les postillons de la vague.
  Fauter c'est... Fauter c'est bizarre. Car je sais que ce n'est pas fauter que se laisser à l'âme vaquer en Valachie. Feuilletons des dents longues attendez-moi j'arrive ! 
  Les diapositives défilent et l'on se rend compte que c'est pas si mal que ça. Regarder les magazines, feuilleter les jeux de rôles, rêvasser aux anciens moments de longues marches au chien à se poser des questions sur comment on met la langue.
  Je veux redevenir marrant, avoir des amitiés qui moussent. La hotte est passée sans faire de bruit, le conduit du poêle n'était pas encore refroidi, on se doute qu'il passe par d'autres endroits, hop hop, sans avoir besoin de faire un régime. 
  J'excuse ma paresse, je ne lui ai pas écrit cette année. Pas célébré un peu avant, les coups de fouets pour de faux avec les masques hideux dans un village perdu de montagne Monopolype trou du cul du monde Suisse, les cloches vocales arrimées au bedon, et ding et dingue dont.
  J'envisage de ne pas me reconvertir en quelque chose. J'espère tenir un peu. La percée dans le ciel clair d'une traînée bien élevée dont les fils soyeux remuent et tracent une joie pétillante de boisson gazeuse qui burp en pleurant de rire. Remonte-pente par les narines et tousse.
  Je suis ma piste indienne, copié bouseux attaquant le grand mythe, créateur conscient de l'accumulation des pages à empiler. J'ai tant à dire et faire que le projet moine des steppes m'agrippe, ça va venir, je suis pas encore assez dans le trou. 
  Caravane des pistes à monter, vidéosemainiser, ordinaire ordinateur, bon lit moelleux vire-moi ce chat, vieux chien gentil remplacé tous les dix mois à chaque nouvelle édition de la rentrée délivre.
  Le pouvoir de la foi fait déplacer les mitaines. Enfin le frimas boulotte. Les arbres ont des allures qui en ont, ça lactite et cracotte sous les coussinets quand, dans la première heure de la journée, après les douze coups, je prends mon courage à deux laisses pour la dernière crotte. Au matin, quand j'arrive à émerger plus tôt, un soleil lointain de révolution pointe derrière les grosses blancheurs montantes. Toutou court partout et je regarde comment la nature fait des formes. Je prends des notes mentales pour mes arbres du futur. Quand que j'aurais la grande surface pour des toiles à l'américaine. 
  Je ne sais plus trop ce que je suis. J'ai confiance dans le tendon du pied gauche qui commence à me faire marcher. La promotion de mes échelles est mentalement hiberneuse. Ours lapin marmotte choucas. Toutes les 5 secondes, un stade de foot disparaît. Vivement la fin d'une montre.

mardi 12 décembre 2023

111.Trois fois hein ne font pas sourdre un muet.

   Décider d'être heureux n'est pas une mince affaire, un chat noir arrive sur vos genoux et il faut laisser la place, même si ça n'aide pas pour taper sur le clavier. L'alcool parfois. Même si je ne le prends pas comme un support quotidien, j'ai des antécédents (j'allais écrire anesthésiants) familiaux qui m'ont fait comprendre que bousiller ses intestins avant quarante ans n'est pas la solution.
  La douceur aussi, aide. On a beau se tordre la cheville sur un chemin des bois de renard à la con et se vautrer les mains dans des arbustes qui déchirent pour faire plaisir au chien, c'est un choix permanent que de décider de s'embrasser tout seul quand tu n'as pas l'Internet. Les rencontres faciles, les escapades dans la lande déguisé en panda, c'est assez complexe à tenir. Surtout en Chine.
  L'envergure d'un caractère est à mettre sous cloche pour regarder tranquillement Bernard et Bianca sur K7 VHS, sans mettre le son trop fort pour pas déranger les chauve-souris du dessus. La ménopause est longue à arriver, il faut stratagémer les pommes de terre. Moi aussi je ne comprends pas ce que j'écris, rassurez-vous.
  J'ai ces jours derniers, maille à départir avec l'environnement de mes idées, et también à départure, je bougeotte, surtout dans la tête dans le cul mais pas que. L'origine de mes déboires déboite, et j'en fais mon beurre. Le couscous de l'amitié ne se limite pas à rencontrer des voisins autour d'une saucisse de tofu, surtout qu'ici j'ai de la citrouille au congélo à n'en savoir que faire, mais. Attends.
  J'ai maille à départir, à partager, je gamberge ma vidéo 114 d'une trentaine de vues sans pubs. J'oublie pas le spectacle, je ne lâche pas trop prise, et je vais apprendre mes chansons de chorale pour samedi, avec ou sans costume du moyen-âge, la chef de chœur y tient. Je disais en aparté, c'est quand même mille ans de mode, y'a matière à beaucoup, mais on m'argue que le Seigneur des Anneaux en terme de référence fera l'affaire. Pourpoint soit qui maille y panse. J'y reviens.
  J'ai paille à des martyrs, ça brûle mieux. Je re-dingotte, avec joie et passation de poussoir, il y a un plaisir de ressentir les émotions dans mon dos. Je ne me satisfais pas total de ma situasse, mais je fais au mieux. Comment ça va ? Et bé ça va taller !
  Les journées sont belles ici. Elles débordent. Les sources claires enchantent les routes, les arbres penchent de joie pour caresser le sol pleureur. Je me laisse champagner le bouchon. C'est à dire que tout acte créatif n'est qu'une poussée successive de bulles, et les fêtes que j'abhorre dans des conditions non choisies, et que j'aime lorsqu'elle traditionnent la boule avec une pétillance clignotante, me reviennent en mémémoire périgourgandine lorsque j'étais jeune et naïf à croire aux lutins dans les gâteaux et aux fées dans les lanternes.
  Il s'agit de devenir étoile. Filant bien entendu comme un coton de nuage. Et décorer les vitres avec des bonshommes grotesques pour mixer les périodes. Jambon sur deux jambes qui court pour éviter les mecs en blanc avec des bérets noirs et des foulards rouges qui chantent dans une langue qu'on se dit qu'elle vient d'un pays où je suis né quelque part.
  La brume s'installe, les cornes aussi. Je fouille avec une petite pince qui fait "bromp" quand on touche les parois, le cerveau appétissant d'une armée de marshmallows grillés prêts pour le gril en haut d'un immeuble un soir de Noël. 
  Les souvenirs remontent en vrombissant comme un chiotte bouché, s'étalent sur la castine immaculée nettoyée deux heures plus tôt qui sentait bon le produit bleu. J'émancipe encore le désir de décision vers l'ultime, je badaboume les étages en pétant le placo à une vitesse alarmante comme quand Gandalf tombe du pont de Khazad-dûm en gueulant les portes du pénitencier pour faire genre.
  Je persiste à croire dans mon chemin vers le mieux.

mercredi 22 novembre 2023

110.Parenthèse(s).

  Remonter pas-à-pas l'esprit de la conquête, de soi, de l'autre, de l'huître. Noël approche. Déjà dans les magasins les playmobils en chocolat sont sur les têtes de gondoles à agiter leurs bras raides pour qu'on les prenne dans le chariot d'étoiles.
  Quitter l'embarrassement créatif pour en faire une force qui est avec toi. (Relis le livre sur comment qu'il a créé Starvarse, l'écriture, le tournage, tu verras c'est WTF). C'est un peu ce que je fabrique depuis des années, mais j'arrive maintenant au petit plus décomplexé du voyage en avion. J'ai eu la voiture si tard, serait-il possible d'avoir un permis de polluer à points ? On me dit dans l'oreillette que ça existe déjà. Monde de merde. Les plus jolies pyramides aztèques sont dans mes projections mentales. Floutch.
  La quête du spectacle, j'ai fait un hors-sujet, le cœur sur la main, et je retrouve la vraie ligne. Enfin. J'ai bien dit mais je peux mieux. Que le mieux nous bute ! (Seulement s'il est ancre à bloque plus pas sympathique !). J'ai précisément la feuille blanche avec tout ce qu'il y a derrière. C'est-à-dire. Je vais tenter de ne pas vidéodelasemainiser. 
  Je veux parler du parcours chanté, et de ces années perdues gagnées qui firent tant de ouate de la plage (Et d'aujourd'hui itou, faut pas détrôner!). J'ai possible. Voyons. Je parle de ce trajet avec des marceaux dedans, grand maigremime pas assumé encore, je lance les boucles, mes sons frisés, et je danse. C'est une légèreté de one-man-chose. Là je suis sûr de me représenter sans bavure car j'ai un développé, un feuilleté aux oignons petits. Je bave. Je cafte. Pas tant.
   Le doigt mouillé sur le poison tournant les pages sans crainte, un petit gant pour protéger la peau. C'est un processus qui se débarrasse des clivages. Des empêchements séculaires. Et ça reste pourtant très convenu, sans problématique inventée, enfin je moule dans le plat. Le milieu, le début, la fin. Pour mon petit moi, c'est une joie sans faille d'avoir assimilé les miennes. Et de croire dans le pétrin qui me fait bonne pâte que le lot accumulé d'emmerdements du quotidien a sympathisé mes blocages pour les rendre vocaux, et drôles. Et tristes. Mélancolie douce. Sans regrettables regrets, pourtant. De l'avant en traineau. Ouikennde de 24 jours pour un cadeau béni à l'empaillé que je fus (que je reste ?). Les poux, vantail.
  Il s'agit de s'agiter et revivre sans crainte de jugement. Noël ! Noël ! C'est une vieille expression. Faire les choses, bien sûr ! Une à une. et je connais bien ce cerveau qui bouille, je connais ses feintes, ses compromissions avec la colère, ses errements graisseux, ses lâchetés et sa paresse dans l'adversité des déconcentrations imprévisibles (Le vrai défi, pour moi, m'extirper dans l'éditation ?). Mais aussi son courage, sa bravoure, sa connaissance du pas de deux, son allongé d'aspirateur, son électrocution quotidienne dans la prise des promenades en chaud ou froid d'un décor guérissant.
  Après je regarde mes pairs et m'alimente de leurs boulimie de po(s)tages, sans pour autant, l'expérience encore, m'intoxiquer de soupe. Il est long et périlleux de décupler sa façon avec un objectif récurrent de collectif en tête.
  Cette vie suffira t-elle à vider mon plein ? : "Tout projet inscrit dans le réel ne se passe pas comme François Hollande.". Mon exégèse apporteuse, gravée dans de la chantilly.

mardi 31 octobre 2023

109.Les cinq jours qui viennent, les cinq jours qui suivent et les cinq suivants.

  Le début commence par ici. Il me faut aligner des phrases. De mon fauteuil devant l'écran en T-shirt mouillé, après la course avec la chienne sur le goudron jusqu'au réservoir 11 des pompiers, qui est un petit étang sourcé qui s'est bien rempli depuis qu'il trombe, où des poissons avaient dû s'envaser pour survivre à ces chaleurs moites d'octobre, je planifie un brin mes projections murales.
   La plupart du temps, je ne cherche pas vraiment à suivre des emplois du temps, ce n'est pas calculé. Je n'avais pas prévu de ne pas prévoir. Mon cerveau suit ce cheminement depuis quelques années tout en gardant un objectif secondaire clair, se sentir bien partout tout le temps. Délicate intention absurde. La colère pouvant être dans ces cas là une option dans le se sentir bien partout.
  J'ai cinq histoires en cours dans mon esprit à cloques. La première percée, c'est donc écrire un post. Poster un clic. Cliquer un titre. Ici ou ailleurs. Et parfois avec des images dedans. Ensuite, c'est rameur. 
  Le matin c'est mieux car il me faut un torse. Cette phrase est étrange. Je mets mon mètre autour pour voir si ça prend. Comme les gosses du village font grève des citrouilles, me voilà paré pour bouffer des crocodiles en os de cochon tout l'hiver. Gélatine et Soca Dance. Espérons que ce liquide hydrocéphale derrière ma nuque accepte encore un peu le sucre. 
  Donc blog, pis galère. Quoique à y réfléchir tout en écrivant, si je veux toujours coller aux numéros des vidéos, me voilà Gros-Jean-comme devant, mais peu me chaut ! Quand je rame mécaniaque, je pense que je suis en b(i)arque. Je vais chercher conseil chez le sage au milieu de l'eau dans sa maison sur pilotis avec 5G et panneaux solaires, et je lui ramène ses chips et sa bière au passage. Je me suis fixé trois fois 200 coups de fouets avec fauteuil qui avance et recule genoux pliés comme à Oxford. Comme à Cambridge. Mais jusqu'à aujourd'hui si j'arrive à en faire une fois 200 c'est déjà bien.
  En 3, je me ferais bien un dessin en quelques cases, histoire de ne pas laisser tomber l'espoir qu'un jour Les Routiers (c'est des miquets anachroniques médiévaux chelous) revoient le jour dans une possible publication où je ne gagnerais rien. Sauf si je fais ça en privé. C'est possible. Ma maison sur la tête éditions.
  En 4, une image colorée à l'encre pour pas perdre la main. Avec une thématique journalière en 60 jours pour être honnête (c'est vrai que les chiffrages des choses m'aident), où je puisse relier une série et pondre des cartes à jouer qui se jouent pas. Remarque, créer un oracle me motive mais j'ai pas une très grosse paire de mamelles et je suis pas encore assez sexy pour mettre mes pecs sur le dos du packaging. Le salon de l'auto ne change pas de méthode.
  en 5 enfin, quand les enfants sont couchés, attaquer dans le dur de la feuille et faire mousser mon Mordo. Le livre est prêt depuis dix ans, surtout dans ma tête, et je crois qu'il me faudrait commencer par la reprise aux fils d'or du One-Man-Chose Frankensteinien où l'acteur c'est comme les yaourts, il y a plein de morceaux de plusieurs choses dedans, et pas forcément dans le bon ordre.
  Après j'ai aussi deux pièces à créer, toujours ce truc de penser que je ne suis pas assez bon et qu'il faut produire plus pour être à l'aise.
  L'entente parfaite avec mon épousée me permet de poser avec lucky charm, qui n'est pas un cowboy, un univers serein d'ambiance thé fumant dans la cabane au fond du jardin, chauffée au petit poil, pour enfin aligner une situation sociale en lien avec le reste d'existence qui m'attend le meilleur pour tout de suite.
  Je pose ces règles ici pour la quinzaine, vous serez gentil de me les remettre en mémoire quand j'en dévierais dans la vidéo suivante.
  (Rectificatif live, les terreurs locales qui piquent les culottes à mémé pour en faire des parachutes, viennent de passer me dépouiller de mes œufs collants et bonbons ronds qui attaquent les dents, avec en bonus, la chienne fofolle du paysan local qui saute sur tout le monde et la mienne qui hurle parce qu'elle peut pas participer au raout depuis derrière la porte fermée, c'était loto sportif, cette journée me baille et j'ai même pas cuit de nouilles...).

dimanche 22 octobre 2023

108.Le fil conductible.

  L'humour. Bien sûr. Savoir que je dis des bêtises, qu'écrire ce qui me passe par la tête n'est qu'un exercice d'agencement de ce qui se trame. Penser. Et voir ce qu'il reste à faire. Profiter de l'instant et d'une région dite touristique. Approcher la bourgeoisie et se souvenir que eux aussi font caca.
  En de multiples années de rien, j'ai appris à fermer mes oreilles avec des bouchons pour concentrer le regard. Mes lunettes sont moins rayées depuis que j'ai des boites. Je suis content d'avoir un verre gauche moins gros pour l’œil, ça enlève le côté loupe en labo du professeur bigleux.
  Je suis en train de déconnecter de tout, c'est pour ça que j'ai envie de rien (et de tout, contradiction productive !). J'explique, je regarde avec amusement mon trajet et j'en joue. S'appuyer sur ce qu'on fut pour définir, pour définir quoi exactement ? Pour définir un moment partagé, partageable, drôle et enlevé, avec des surprises. Revenir sur ses pas pour penser à maintenant ? Bah c'est pas encore tout à fait ça.
  J'ai un projet secret de rassemblement des forces, si le temps me le permet, j'avais pas vraiment prévu d'être autonome, j'ai trop de chance pour déprimer, et en même temps, j'ai une autorisation du médecin. Depuis mon balcon qui fait la taille d'un étage de 60 logements étudiants, avec vue sur la Méditerranée et mon modeste jardin d'aromates aux palmier géants,  je pense à mon parcours dnas le milieu de la pègre. 
  Mes concessions, mes bassesses pour obtenir ce statut tant convoité par les artistes modestes, la liberté de faire ce que l'on souhaite dans une vie luxueuse et simple. Des petits déjeuners servis sur des tables gonflées de fruits d'ailleurs, de pains locaux aux graines régénérantes, de massages entre deux lignes de blog par des mains expertes. Oui, je devrais cesser de dire que la pluie me mine et que parfois, moi aussi, j'ai des états d'âmes quand je pense à la malédiction de la chute de cheveux de ma famille maudite sur sept générations de chutes de cheveux. Il reste la greffe en dernier recours.
  L'espérance est dans mes veines, je boursoufle un peu, mais ce sont les parties (à prononcer en anglais) que voulez-vous ! Ma mère n'est-elle pas née à Versailles entre deux glaces ?
  Je re-suis le fil. Je relis mes notes. Je répète les phrases déjà cent fois (108 fois !) écrites ici. Comme une resucée obsédante d'un souvenir en boucle de ce que je devrais être malgré les bouées à picots que je porte métaphoriquement autour des mes bras longs. Le désir punk n'est pas un vain espoir. 
  Aujourd'hui, une éclaircie, je pourrais faire un livre chiant de plus sur mes impressions de la vue de ma fenêtre par le comte de mes fesses, notaire retraité shooté au sucre de pharmacie, mais non. J'ai envie de poser ces miquets bordel de bite. Poser les miquets ! Poser les miquets !
  Je veux être une manif en dedans, je veux mon Donjons et Dordogne quotidien, je veux un chasseur mangé par un arbre, je veux un Pétillon qui buzze (Jack Palmer for ever).
  Au fond, au tréfonds de mon ego sous-marin Nautilus, j'envisage une possible journée sans but, avec un point d'interrogation sur ce soir. J'ai fait la vaisselle en me levant, j'ai posé les questions, nettoyé la litière, que voulez-vous, malgré mes nombreux rmistes qui font leurs quinze heures pour reprendre goût à l'emploi gratuitement dans mon palace, j'ai gardé des goûts simples, mes origines sont campagnardes simple vitrage.
  Je bouscule depuis quelques journées la crainte d'être raillé par moi-même, l'auto-critique est la pire plaie du rendement, j'ai confiance dans le vide même si c'est si difficile à expliquer au commun. C'est une productivité improductive qui demande du rien pour nourrir le moteur à explosion d'idées. J'ai l'expérience, Dieu je me répète, et elle me sert à booster mon talent imbécile dont je n'ai parfois aucune idée de comment l'agencer.
  Avec des surprises.

vendredi 20 octobre 2023

107.Programme attenant.

   Bon, je sais que j'ai un spectacle à monter, à remonter, à améliorer réécrire et rejouer. Parce que depuis le 31 août j'ai pas foutu grand chose. J'avais une idée que j'ai l'impression d'être passé à côté en écrivant mon premier jet, c'est pour ça, je voudrais bien un jour dans ma vie avoir un fil que je tiens, et arriver à quelque chose proche de l'idée de départ.
  J'ai pas rappelé Benjamin, quand je déprime je rappelle pas les gens. Là c'est pas un gens c'est mon cousin mais c'est pareil. Disons je rappelle pas, quoi. c'est comme pour ma belle-mère j'arrive pas à la rappeler, même si je dois lui dire qu'elle va recevoir un courrier de résiliation de Canal Plus de mon père. Il avait pris Canal Plus depuis le lancement de la chaîne, mais depuis quelques temps qu'il est en Epadh, et même avant, il regardait plus trop la télé géante que je trouvais que ça faisait documentaire de guerre en live sur tous les programmes. Quand c'est un film de guerre c'est bien, ça fait réaliste. par exemple les films avec les américains de la deuxième guerre mondiale qui se battent contre des nazis, ça donnait l'impression de la guerre en Ukraine sur une chaîne d'infos. C'est de toutes façons toujours une histoire d'essence à mettre dans des chars.
  Quand je déprime, je sais plus quoi faire, alors je vais à l'Intermarché de Montignac où ils ont fait une repro métal couleur des grottes de Lascaux au dessus du rayon boucherie, mais là il pleuvait super fort, alors je me suis rangé sur un trottoir et j'ai attendu que ça passe pour penser à ma vie. Comme j'ai pas d'amis à la campagne, ça fait encore plus seul que quand j'avais pas d'amis en ville, parce que c'est plus étendu. J'avais l'option d'aller à la séance ciné de 18h00, mais c'était un film qui s'appelle Les Trolls 3, et j'avais pas vu les deux premiers. Ça se trouve c'est comme Mission Impossible et si t'as pas vu les deux premiers tu comprends rien. Mais j'ai pas vu Mission Impossible, je vois les films en lisant les critiques des films et les bandes-annonces. Je me dis que dans un monde qui déconne à plein tube, on devrait faire moins de films et plus de bandes-annonces, ça serait moins cher. On se réunirait et on ferait des soirées où on invente le film à plusieurs. On se débrouillerait pour qu'il n'y ait pas d'espions des plateformes de films et séries qui viendraient puiser leurs idées chez nous, et comme ça on serait assez paranos pour soupçonner qu'un intrus s'est glissé dans l'assistance et que Mission Impossible commence dans la vraie vie.
  Mettre du sel dans le beurre, ou du beurre dans les épinards, je sais plus l'expression, dans les nouilles, c'est important, enfin j'ai attendu qu'il pleuve moins quoi. Et quand il a moins plu, j'ai redémarré en allant pas trop vite, même si dans la région, et sans doute partout sur la planète, j'ai parfois des colle-au-cul qui me collent et qui voudraient que je roule aussi vite qu'eux sur les routes de campagne, mais il a plu, alors je fais gaffe parce que les grosses flaques ça fait de l'eau dans le moteur et après ça couine comme si on était en train de scier un cochon vivant dans une boite de magicien.
  En plus on a l'air con en Kangoo. Imagine-t-on James Bond dans une voiture Renault ? Dans Mission Impossible, c'est pas James Bond c'est un autre scientologue, mais je suis pas très doué en religions américaines. Je connais bien un peu le capitalisme et l'obscurantisme des platistes, parce que ça me faisait marrer de voir des mecs bourrés essayer de trouver des idées pour bien mettre en doute que la terre est pas ronde. Ils font plein d'expériences débiles pour prouver qu'ils ont raison, et quand ils se rendent compte que ça va pas, ils trouvent un idée débile en plus pour justifier. C'est le sens du club. Rester lié en disant les mêmes conneries. La base du sport collectif.
  J'ai un bout de vidéo 107 que je suis en train de monter, j'arrive toujours pas à savoir ce que je vais faire quand je serais grand, et je regrette l'époque où tout était simple quand il fallait chercher maman dans les bars et mettre des petites marques sur les bouteilles d'alcool qu'on vérifiait ensuite avec papa pour voir si maman ou la bonne avait bu quelque chose : "- Tu vois ! Tu vois ! Là ça a descendu !" Ah on rigolait bien.
  J'ai vraiment de la chance de faire un métier artistique instable et pas connu, surtout que mon site Internet va se remplir bientôt, je saurais quoi mettre dans la première page, et pareil pour le spectacle, ça me permettra de faire des rencontres et qui sait, peut-être, des contacts pour étendre mon réseau et jouer dans des lieux avec du public jeune.